mercredi 25 avril 2012

Des British et des indiens

Bon, je suis en feu aujourd'hui, ou plutôt je me cherche des excuses pour rester au lit et écrire tranquillement, mais je vous raconte le début de cette bébé-tournée. Nous sommes arrivé hier. Natasha et moi, qui étions sur le même vol que Sarah et Enrica (le reste de la compagnie était sur un autre vol), nous avons raté notre correspondance pour Birmingham en partance de Paris. En arrivant à Paris, l'avion est resté bloqué 10 minutes sur la piste, faute de place à un débarcadère. Puis, nous avons passé une station de douanes / sécurité, où Enrica et Sarah ont été dirigée vers la file "business class" et Natacha et moi vers "economy class". Ça a été assez long pour nous. Je suis finalement arrivé devant la porte d'embarquement où l'hôtesse venait de fermer. Le bus qui devait nous mener à 'aion est juste de l'autre côté de la porte. Je vois Enrica devant moi, elle est dans le bus. L'hôtesse ne veut fucking pas nous laisser passer. On est une dizaine dans le même bateau... On est invités baveusement à se rendre au bureau de Air France de MARDE pour trouver un autre vol. OSTI!!! C'est ridicule parce qu'il reste au moins 20 minutes avant le décollage de notre vol. J'étais en beau maudit, je voulais faire couler Air France, détruire leur réputation, boycotter, faire une manifestation spontanée... Puis la madame au comptoir d'Air France a été super gentille... Elle a changé mon vol pis toute... faque ben... ils sont donc ben gentils, Air France! Natacha et moi on a pris le vol de 12h55, puis on a enfin vu la face de Birmingham. Conventry, pour être plus précise. Nous habitons sur le campus d'une université, c'est charmant comme tout, il y a des arbres, des canards, des lapins. Hier soir nous sommes allés manger dans un resto indien. Délicieux, mais on avait commander tellement de bouffe! Poulet au beurre, poulet tandoori, Saag panneer, etc. Ça m'a réconcilié avec la vie, mais mon estomac est en chicane avec moi depuis. Comme quoi tout ne peut pas toujours être parfait.

Chronique de (mal de) transport

Je vante à tout le monde le calme et la zénitude de voyager en A380. Le A380, c'est le top du top, le Titanic du ciel, on est genre 500 là-dedans, pis je pense qu'ils paquetent même du monde dans la soute à baguages. Je me demande toujours si ça va décoller. Ça roule lentement, trop lentement, pis tout à coup, on sent qu'on quitte la terre, l'air de rien. En vol, on sent presque pas les turbulences. Hier, j'ai perdu toutes mes illusions. Décollage de type "mal de coeur". On était brassés dans tous les sens parce que il faisait pas beau sur Montréal. Pas de panique. Vous parlez à la fille qui avait la phobie de l'avion. PHOBIE de types "intense classe 5" sur l'échelle de Richter. Après des années d'avions de toutes les tailles et de vols de toutes sortes, on s'habitue, tsé. Me suis même faite hypnotisé. Ça a marché à moitié. Je suis toujours un brin nerveuse, mais j'assure. Au début, je ne mangeais pas, je ne bougeais pas, je ne respirais presque pas de peur de débalancer l'avion. Maintenant, je me bourre la face, je fais du jogging dans l'allée pis du trapèze au plafond de l'avion. Une avion, c'est fait pour voler. Le pilote, il sait comment ça marche, tsé, je me dis. Il s'en ira pas prendre un mojito sur l'aile pendant qu'on tombe vers l'abîme. Des tests ont été faits, les pilotes apprennent à atterrir avec des roues, sans roues, dans toutes les conditions possibles. Pis de toute façon, je voudrais ben avoir le contrôle, MAIS JE L'AI PAS, LE CONTRÔLE!!! Alors aussi bien lâcher prise pis profiter des petites bouteilles de vin offertes avec le souper au micro-ondes. C'est juste que le début du vol c'était comme être dans le monstre à la ronde dans du jello. Ça faisait de grosses vagues alors Sarah, Enrica et moi on avait le mal de coeur expressif. Pis en plus, il restait plus de boeuf. On a mangé des pâtes trop cuites en bougonnant. Truc pour dormir; vin + somnifère = Beaudry k.o par décision du pharmacien! Ne faites pas ça à la maison sans l'avis de votre médecin, je ne voudrais pas inciter tout le monde à se shooter aux somnifères, là!

dimanche 15 avril 2012

La prochaine tournée, c'est bientôt!

Bientôt, l'Angleterre.
Birmingham. Short and sweet.
23 au 29 avril!

Stay tuned for more details.
Restez tannés pour des détails sur James Moore

lundi 26 mars 2012

Fin de tournée


I'm not in Bremen anymore.
Je ne suis pas à Brême encore plus.
Ich bin in Bremen jetzt nicht mehr.
Non sono più a Brema adesso.
Je suis toute mêlée,
je ne sais plus quelle langue parler.


Je suis de retour à Otterburn Park depuis maintenant une semaine exactement. Petit bled perdu de la Montérégie. À la même heure, il y a une semaine, j'étais dans l'avion qui me ramenait dans les bras de mon chéri sous le doux soleil et les 24 degrés (!!!) de Mourial. Alors, en rafale, un résumé de cette fin de tournée Dave-St-Pierresque...

À Brême, dans le nord de l'Allemagne, on était logés dans un hôtel avec trop d'étoiles sur le front desk pour qu'on puisse les compter.

J'en ai parlé à tous le monde cette semaine, j'en ai même parlé au chien de mon voisin, mais il faut que j'en reparle ici.
Les déjeuners de l'hôtel.
Gargantuesques. Grandioses. Dignes du film "Le festin de Babette". Tsé, je suis revenue chez moi en me disant que je ne pouvais plus redescendre en bas de ça; "chaque matin, je me fais un buffet pour déjeuner". Mais comme je ne suis pas adepte de gaspillage, j'ai laissé tomber l'idée. Il y avait un buffet de fruits. Un buffet de pain. Un buffet de pâtisseries. Un buffet de gaufres. Un étalage monstre de différentes sortes de nutella (menthe, noisette, chocolat noir...). Un buffet de yogourt. Un buffet de charcuteries. Un buffet de madames blondes qui nous servent le café. Des fois, elles étaient gentilles, des fois, non. Elles prenaient notre numéro de chambre en note à l'entrée de la salle au cas où on reviendrait deux fois se servir. Tsé, ça se comprend, elles pourraient manquer de bouffe! Un décor digne de l'intérieur du Titanic. Des lustres, des miroirs, des Kate Winslet. On avait l'air d'une bande de drôles, nous, dans nos joggings pis nos mises en plis défraîchies, au milieu de ces "business-people". On s'en foutait, on se gavait, point final.

Fin de tournée équivaut souvent à vouloir économiser le peu de "per diem" qui nous reste. Ben quoi, l'argent qu'on nous a donné pour manger, on l'a dépensé en cadeaux et en vêtements... Alors hop! On se fait tranquillement de gros sandwichs à l'aide de ce buffet fantasmagorique, et pouf, disparu dans la sacoche, un beau gros sandwich pour plus tard! Bon, vous allez me traiter de "cheap", mais cet étalage de bouffe qui risque fort bien de finir dans la poubelle me pousse à commettre le très grand délit de me concocter un diner. JE LE FAIS PAR CONSCIENCE SOCIALE!

On dirait que dans les hôtels, plus ça coûte cher la nuit, plus l'internet et le resto sont dispendieux. Faut comprendre; les pauvres, ils dépensent tellement pour nous offrir un gigantesque déjeuner qu'il faut bien qu'ils se remboursent quelque part! C'est pourquoi je n'ai pas beaucoup écrit pendant notre séjour à Brême; internet coûtait 8 euros de l'heure. Ça doit faire à peu près 20 piasses canayennes de l'heure?

Devant l'hôtel, un parc qui fait au moins 5 fois le parc Lafontaine. Dedans; un mini-zoo, des lacs, des arbres, et moi qui cours. Beau, paisible, doux à mon coeur. Je n'avais plus l'impression d'être en ville. Je me suis perdu dans la beauté.

Je n'ai vu que le centre de la ville, donc l'ancienne partie, qui daterait du 8ème siècle, quand même! Je suis allée dire bonjour à Roland, qui surveille la ville sur la marktplatz. On jurerait qu'il va sauter de son socle et se lancer à nos trousses. C'est le protecteur de la ville, érigé en 1404. Il se tient juste en face de la statue des musiciens de Brême, les personnages du célèbre conte de Grimm.

Puis il y a la cathédrale St-Pierre. Majestueuse construction datant du 13ème siècle. Le détail dans les sculptures sur les façades! L'intérieur est chaleureux, coloré, et la crypte est époustouflante. Cette église est remplie de morceaux d'humanité. J'y ai passé une grosse heure à observer la multitude de petites représentations d'histoire biblique gravées et sculptées dans la pierre.

Puis je me suis promenée dans Schnoor. Non, ce n'est pas le village des schtroumpfs, mais bien une vieille section de la ville dont les rues sinueuses et toutes étroites n'ont pas d'égales pour vous perdre ben raide! Ce sont pour la plupart d'anciennes maisons de pêcheurs datant du 15ème et 16ème siècle, mais maintenant elles abritent des artisans, des cafés et des galeries d'art.

Pour une ville de 550 000 habitants, je n'en ai vu qu'un infime partie. La plus belle, semble t-il. Brême, farewell!

Question spectacles, ça s'est bien passé, considérant la multitude de bleus qui se propagent sur ma peau de rouquine. Pas pour me plaindre, oh que non. J'ai eu une semaine de gros fun noir à apprendre les nouvelles chorégraphies. On se demande toujours avant un spectacle à quel point les gens vont comprendre le show à cause de la langue. Ici, les gens ont réagit tout de suite. Rires et applaudissements dès les première minutes. Youppi!

Ça sent le public "n'a pas de limite, pourrait sauter sur la scène à n'importe quel moment..." Ils ont été en feu jusqu'à la fin. Merci Brême pour votre accueil!

Tout le monde est fatigué, c'est certain, mais on donne le meilleur de nous. On est nourris par le public, on se gave de son énergie, et ça nous pousse à toujours dépasser nos limites.

Enrica a été encore une fois tellement à la hauteur. Imaginez-vous seul sur scène. Vous vous adressez au public. Seulement au public. Vous lui dites des choses qu'il n'aime pas toujours entendre. Vous n'avez aucune interaction avec les autres membres de la troupe durant le spectacle. Le public est appelé à répondre parfois. Et parfois, il répond sans qu'on l'aie demandé. Tout peut arriver. Enrica est sur la corde raide durant 2 heures. Chapeau.

Pendant mon duo avec Tavernini, manque de planter en pleine face à cause d'une flaque de sueur. Il fait donc ben chaud dans ce théâtre-là! Je bois 2 litres d'eau et j'en sue au moins 12! Ils coupent la ventilation durant le show. Résultat; on voit la trace de nos silhouettes en version flaque d'eau au sol durant tout le show. Par contre, durant le dernier tableau, celui où on est dans l'eau, ça glisse en ti-pépère! On se croirait au club piscine.

On a trois jours de congés avant les 2 derniers spectacles. Ça nous laisse le temps de se remettre de la semaine de résidence. On commence à recevoir les infos pour la prochaine tournée. Je suis chanceuse. Depuis 8 ans, je vois de beaux endroits tout en travaillant. Ça fait déjà 8 ans... En me relisant, je me rend compte que je relate les choses différemment, ma perception a changé, je porte plus attention à l'aspect humain de ces tournées. À la force que je puise à travailler avec ces beaux être humains.

Je peux dire que cette tournée a été ma plus belle. Pour l'ambiance, pour la bonté et l'accueil des gens. Pour les nouveaux (Alannah, Simon, Joannie, Milan) que je n'avais pas encore rencontrés. Merci. Un vent nouveau souffle et c'est juste du beau. Restez simple. Restez vrais. J'espère que de notre côté nous avons su être accueillants et ouverts.

J'ai pu tester mes facultés de baby-sitter un soir en prenant avec moi le petit de Vincent, Ismël, qui a 3 ans. On a joué en masse avec Dorian et Marie-Ève, puis on a regardé la même émission en "loop" pendant 1 heure. Il ne se tannait pas le petit mausus! J'ai passé un beau moment avec ce petit chou, surtout quand je l'ai vu littéralement tomber endormi dans mon lit juste avant que son papa ne vienne le chercher. Le lendemain, j'ai eu droit à un grand sourire qui valait tout l'or du monde au déjeuner!

Puis, le retour. Déjà. Enfin. Faut dire que je suis partie à peine un mois après l'emménagement dans la nouvelle maison. Je n'en avais pas tellement profité!

Tout jouait pourtant contre nous; à l'aéroport de Brême, ça s'est relativement bien passé. Je me suis fait chicaner par un douanier parce que j'ai passé sous un ruban délimitant l'espace pour diriger les files de monde. Files de monde? À cette heure matinale, on était genre 4 dans l'aéroport? Il m'a regardé avec ses gros yeux méchants, je me suis expliqué en bredouillant quelque chose d'incompréhensible et j'ai filé vers ma porte d'embarquement. C'est toujours bien dans ces cas-là de ne pas comprendre la langue. Ouais... je pense que j'aime mieux ne pas avoir compris, vu ses gros yeux.

On avait une correspondance à Paris. On atterrit donc à Paris. Il y a à peine 1h30 entre nos deux vols, mais habituellement il faut repasser la sécurité, ce qui peut être relativement long, alors il faut se grouiller. On attend. On reste dans l'avion. Rien ne bouge. On nous annonce qu'on doit rester dans l'avion parce que quelqu'un a eu un malaise dans le terminal. Le terminal est complètement fermé pour une durée indéterminée. Shit! Si je rate mon vol... Si je rate mon vol, je saute sur le train d'atterrissage pis je me "tape" après! Me dis-je juste avant de m'étouffer de culpabilité en pensant à la pauvre personne qui a un malaise en ce moment même.

Au bout d'une demi-heure, on se dit que nos bagages vont arriver à Montréal avant nous... La porte s'ouvre miraculeusement. On sort enfin! On prend un bus qui nous emmène dans un autre terminal, on passe la sécurité, on marche vite, on identifie notre porte d'embarquement. On arrive enfin! L'embarquement est commencé, alors on saute dans l'avion. Fiou! Je pense qu'ils nous auraient attendus un peu, on est quand même 15... On commence à avoir l'habitude des correspondance heavy, on en a eu de pires. J'ai des souvenirs de course effrénée dans un aéoroport grand comme Drummondville...

Dans l'avion, je me claque 3 films, tellement marquants que je ne m'en rappelle pas. L'odeur de la toilette juste à côté de moi les a tous "upstagés". Arrivé à Montréal. Gros soleil. Fait chaud!

Débarque de l'avion au plus vite, cours vers les douanes, une file de trois kilomètres, évidemment, merci PET pour ton sens de l'organisation sans pareille. Puis, à mi-chemin dans la file, je me rend compte que j'ai oublié mon ordinateur dans l'avion. Outch! Le coeur m'arrête. J'ai eu l'impression d'avoir à choisir entre mon amoureux et l'ordinateur. Je sais que c'est niaiseux. Mais je savais que Film-Lé m'attendait, et que je devrais refaire la file... Je pensais aux textes tout chauds que contenait mon précieux ordinateur (même s'il est gris sale, vieux et lent) je suis attaché à lui, tsé... Alors n'écoutant que mon courage (!!!) je suis retournée au pas de course vers l'avion. C'est pas comme un bus, tsé, ça repart pas aussitôt, ces engins-là. Un gentil monsieur d'Air France est allé le chercher pour moi. Même que les agents de bord, qui sortaient de l'avion, m'ont reconnue et m'ont demandé ce qui se passait. Le gentil monsieur est revenu avec mon précieux gadget. Je sais, c'est juste du matériel, mais tellement de projets en chantier sont enfermés là-dedans! Je suis retournée victorieuse vers la file pour la douane, et après une heure d'attente pour la douane et pour les bagages, j'ai enfin franchi les portes de la libération. Tsé quand tu cherches quelqu'un dans la foule et que tes yeux passent dessus sans le voir tellement tu le cherches? Ben c'est ça.

Douces retrouvailles. Je me trouve nunuche de m'être ennuyé de même. Mais j'assume. J'ai changé, vous ne trouvez pas? hi hi...

La grand'rousse indépendante a fait un petit bout de chemin. Je pensais à ça en engouffrant mon énorme poutine sur le bord de la 116. On change, on évolue. Nos priorités se précisent. On choisit d'accorder de l'importance à ce qui en mérite vraiment. Le reste, c'est des détails. Pas la peine de brailler pour ça. On est maître de notre destin, et on n'a qu'une seule vie. De grandes vérités cucul pour exprimer une pensée qui me réconforte; j'ai choisis d'être où je suis maintenant, et les gens qui m'entourent sont authentiques et positifs. C'est tout ce qui compte. Ça, et la poutine quand je reviens de tournée...

Je pars pour Birmingham le 23 avril, stay tuned pour de nouvelles aventures!

xx

mardi 13 mars 2012

Brrrrrrrrrrrrrremen...

Bremen, nord du nord de l'Allemagne, un autre climat, un retour au "brrrrrr" pis "cliss qui fa frette". Ciao Italie, ciao pasta, ciao pizza!

On a été tellement bien reçus à Terni!

Alors maintenant, Bremen, 3 jours de congé, deux spectacles, puis auf wiedersehen! Go back to canada la frog!

On est dans un super bel hôtel, avec spa, sauna, parc, resto à 20 euros l'entrée... Pis il y a une équipe de foot au grand complet sur mon étage. Ils sont mieux de se tenir tranquilles, les grands dadais. "M'a t'leu chauffé les ouïs", comme aurait dit ma grand-mère Charest. D'ailleurs, en ce moment même il y a un de ces gaillards étendu dans le corridor, fouille-moi pourquoi. Première brosse? Mmmmmm. Ça va être beau demain à l'entrainement.

J'ai hâte de voir la vile demain!

Chronique de transport; aujourd'hui, 2 trains, 2 avions, un bus. On a bien géré, vraiment. Avec 2 enfants (Vincent est revenu avec son fils, Ismaël), des bagaglis avec les roues qui coincent, des petits cernes qui nous accompagnent où que nous allions, et pas de bouffe à l'horizon parce que trop peu de temps entre chaque transport.

Je vous reviens demain avec des photos!

lundi 12 mars 2012

Do you really wanna hurt me...

Dernière journée de résidence...

Il y a quelque chose de vraiment grisant à venir tous les jours dans un théâtre pour danser et commencer une collection de bleus. Hier, c'était la dernière journée de Suzy, danseuse de la compagnie Cas Public, venue se joindre à nous pour la semaine. Une danseuse extraordinaire, vraiment et sympathique. En souvenir de cette résidence où je me suis laissé entrainer par la rigueur et l'énergie des danseurs, voici un petit nanane.

Demain, nous repartons de plus belle pour de nouvelle contrées inexplorées. Bremen, en Allemagne, est une grosse ville pleine de monuments historiques, bien hâte d'explorer tout ça.

samedi 10 mars 2012

Précision

P.s. pour ceux qui ne le savent pas, quand il y a un mot en jaune dans le texte, ben tu cliques dessus et ça t'amène vers un autre lien jugé intéressant et/ou drôle et/ou complètement débile par la propriétaire de ce blog. Comme, tsé, fais un essai ici, pour voir.

Aujourd'hui est un jour qui ne passera pas à l'histoire dans mon cas. J'admire les danseurs, vraiment, moi je suis claquée!

Faque je m'en vais me sacrer dans le bain. Drette là.

En attendant, de quoi vous amuser; BREF

jeudi 8 mars 2012

Fantasme de "too much pizza"

Mon fantasme du moment... En fait non, ce serait plutôt une grosse salade grecque ou un bouilli de ma maman, genre quelque chose avec ben du légume...

Mais voici le fantasme gras et décadent.

Congériaaaaaaaa


Bonne journée de la femme mesdames!

Soyons fière de ce que nous sommes, de notre sensibilité, de notre corps, de notre façon de draaamaaaaatiser!

Parlant de dramatiser.

Faut je me calme, moi là... Film-lé reçoit tout mon stress et mes craintes dans un melting-pot en version compressée et over-émotif. J'ai encore révisé les chorégraphies avant de me coucher hier. À la limite de l'overdose.

Aujourd'hui, grande aventure Ternienne; jour de congé, jour de lavage! Plus une bobette de propre. Sauf celle que j'ai sur le dos, évidemment. La tronche de la femme de chambre qui entrera faire le ménage demain... Il y a des bobettes qui sèchent dans chaque recoin! Je ne la blaire pas trop, cette mégère blonde qui me regarde de haut parce que je dors jusqu'à 10h. OUI JE DORS JUSQU'À 10H00, madame! Je finis de répéter à 22h, je soupe et je me couche vers 2h du mat, alors tes gros yeux de "madame-qui-veut-changer-mon-rouleau-de-papier-de-toilette-au-plus-criss", tu peux te le mettre où je pense, hein? On a un serveur, au service déjeuner, qui nous aime au boutte. Je m'assois à la table, et mon capuccino atterrit miraculeusement au même instant que moi. Elle, le vieille pas fine, elle nous épie dans son coin, et nous gueule des affaires italiennes pas fines si on a le malheur de lui demander quelque chose. Si tu continues à faire ta pas fine, voici ce qui pourrait t'arriver!

Alors, comme je racontais calmement, aujourd'hui la mission est de faire du lavage. Tsé, bouger comme ça chaque jour, on fini par sentir le vieux jogging... Donc passe une heure à chercher une Lavanderia (buanderie). Sur google map, on m'en indique quelques unes pas loin, mais ce sont des nettoyeurs. Je sais qu'il y en a une à côté du théâtre, alors j'y vais. Cherche. Fait le tour du pâté de maison 3 fois. Demande au resto du théâtre au serveur hippie, il m'envoie... dans un nettoyeur. BOUHOU! Demande à la dame du nettoyeur s'il y a un "self-service lavanderia" pas loin. Parle pas anglais ni français. Arrive à lui faire comprendre par gestes (merci mes années d'études en théâtre) et à grands coups de "Selfeeeee-serviceeeeee!" OUI! Elle comprend! M'indique la lavanderia en italien. Ça sonne à peu près comme ça pour mes oreilles;

"Rararara per lé tiamo rondoto cacacucaracha porque lo a drette pitoudretta"

Finis par comprendre que c'est de l'autre côté du rond-point. À droite. Je suis passée devant en venant au théâtre...

TROUVE la lavanderia de mon coeur et dedans, comme s'il m'attendait depuis des heures, un gentil monsieur m'explique en anglais comment utiliser les machines. Ben moins compliqué qu'en Allemagne, d'ailleurs (voir post plus anciens ;-). Le gentil pitou du proprio m'a tenu compagnie pendant les 45 minutes qu'a duré mon lavage. Maintenant ma chambre d'hôtel est remplie de vêtements qui "chèssent". Ça sens la poupoune.

Gros soleil aujourd'hui. Je vais aller en profiter! (p.s. la propriétaire de ce blog est rentrée à peine une heure plus tard pour s'effondrer allègrement dans son lit...)

Hier soir, j'entendais Tavernini chanter dans la chambre voisine sur skype avec Mina, sa cocotte de 21 mois. Trop cute. Me suis endormie en souriant.

mercredi 7 mars 2012

Le Pain-tagone


Un petit tour de Terni, ville entourée de montagnes...

"Terni est connue comme étant “la ville des amoureux”, car elle accueille les vestiges de Saint Valentin, le saint patron de la ville, dans la Basilique du même nom. A visiter également l’église en style gothique de Saint François. On ne doit pas oublier les restes archéologiques de l’Amphithéâtre Fausto du 32 av. J.-C., qui se trouve dans le parc de la ville “La Passeggiata” et les restes de l’ancienne enceinte de murailles. Les palais de la ville sont significatifs, du Palazzo Spada, qui aujourd’hui est le siège de la Commune, au Palazzo Fabrizi et le Palazzo Carrara, pour n’en nommer que quelques uns. A Terni, le Moyen Âge a laissé de nombreux héritages, comme les “Porte di Sant’ Angelo et "Spoletina", la crypte du Dôme, la Tour Romaine des Barbarasa et la Torre dei Castelli."

Ben de la ruine romaine que je n'aurai malheureusement pas le temps de visiter, et disons que je n'ai pas vraiment envie de me lancer sur les routes pour aller gravir des montagnes... Je n'ai plus de jambes, mes rotules sont reparties au Québec et mon cerveau ne pourrait pas supporter la pression en altitude. Demain, jour de congé. Pas mal de bobos à soigner dans la compagnie, on travaille fort. ("on" n'inclue pas la personne qui parle. En regardant les danseurs, je me dis que le corps humain m'impressionne. Les danseurs de la compagnie sont réellement de haut calibre. Ils assimilent les chorégraphies plus vite que vous ne pourrez lire ce message. Ils savent où placer leur poids, ils savent maintenir un équilibre debout sur la jambe d'un autre danseur... Vous me direz qu'ils sont formés pour ça, mais il y a une dose de "même pas peur!" qu'il faut avoir. Un aplomb et une force hors du commun. Je les admire. Le corps trouve sa voie pour aller au bout du mouvement. Moi, je dis des niaiseries, je bouge un brin, je fais semblant de m'étirer... Je ne les accote absolument pas et je l'accepte parfaitement! J'apprends. Tout simplement. On fini jamais d'apprendre. Leçon d'humilité et de flexibilité!

Sinon, le resto où nous mangeons tous les soirs est toujours aussi accueillant, avec ses proprios hippies et sympathiques. C'est la belle vie!


Les quotes du jour:
Alexusssss et moi dans une dégringolades de jeux de mots douteux:

"C'est quoi le pain des magiciens?"
Le pain baguette
"C'est quoi le pain des arts plastiques?"
Le pain-ture
C'est quoi le pain des chanteuses québécoises?"
Le Marie-Chantal Tou-pain
C'est quoi le pain des gens qui crient?"
Le bin gueule! (bagel)

Ouf... des heures de plaisir. Pendant 8 heures de répétition... pénible.


Terni, la ville des amoureux... ouais. Me semble.
Le mien est loin pis je m'ennuie.

lundi 5 mars 2012

Terni, tu me fais mal, à mes pattes d'animal

Désolée de ne pas avoir écrit plus ces derniers jours.

Pleins de choses à vous raconter. Des belles et des moins belles. D'abord, nous avons eu un bel accueil pour l'unique spectacle que nous présentions à Terni. Le public était plutôt silencieux, mais attentif et impliqué.

D'abord, je dois avouer honteusement que, malgré tout l'amour profond que j'ai pour les pâtes et la pizza, tsé, un moment donné, trop c'est trop, hein? Il y a une limite à gonfler comme une balloune après chaque repas. Supporte plus le gluten, ma bédaine. Alors avant de m'envoler, je me suis garrochée au mcdo le plus proche. Oui, j'ai fais ça. Comprenez bien le tragique de la situation; il n'y avait PAS D'AUTRE ALTERNATIVE! C'était ça ou mourir de faim. Oui, oui pour vrai. La croquette a fait du bien!


Dimanche, jour de spectacle, on apprend que Dave, qui devait nous rejoindre, a une petite infection et ne pourra nous rejoindre avant le 7 ou le 8. Rien de grave. Papa ne sera pas parti longtemps. Ça nous donne le temps d'assimiler le nouveau matériel.

Un peu plus tard dans la journée, nous apprenons que Vincent, dont le père est malade depuis quelques mois déjà, doit quitter la tournée pour se rendre à son chevet. Il obtient un billet d'avion pour dimanche soir, mais arrive trop tard et rate le vol. Il revient à la salle de spectacle, essoufflé, bouleversé, il offre une performance du tonnerre... Une étrange "vibe" flottait dans la salle. Nous étions tous survoltés, dimanche. J'avais l'impression que nous donnions à ce spectacle en particulier un sens concret. Nous le faisions réellement pour quelqu'un. Une personne qui était disponible à le recevoir comme un cadeau. C'est certain que nous pensions à Vincent et à son papa. Dans ce temps-là, certains moments de la pièce prennent une profondeur particulière que seule la vérité de l'instant peut révéler. Nous avons fait un bon spectacle. Un spectacle sensible. Vincent voulait danser. Il n'y avait rien d'autre à faire. C'était sa façon à lui de vivre cet instant. En art, parfois, on atteint cet état de grâce où l'on se sent en accord avec l'univers. Où l'on sent que l'on rejoint réellement quelque chose de plus grand que soi. Où l'on offre, tout simplement. Vincent a dansé pour son papa.

Le lendemain matin, il est parti à la première heure rejoindre sa famille en France. Son papa est décédé vers 10h. J'ai une pensée et une très grande tendresse pour Vincent et toute sa famille. Je trouve absurde parfois de continuer à faire ce que je fais malgré les drames qui arrivent autour de moi. Pourtant, quelque chose d'instinctif me dit qu'il faut continuer sur cette voie. Que l'art à ce pouvoir de provoquer la rencontre et la communion. Même si je connais peu certaines personnes de la compagnie, nous nous sommes sentis proches, nous avons partagé la peine de Vincent en offrant un spectacle et en l'accompagnant tout au long de la soirée.

***

Hier nous avons débuté la résidence de création pour la troisième pièce de la trilogie, la suite d'Un peu de tendresse, bordel de merde. Aujourd'hui, je peux dire que je découvre des douleurs dans des muscles que je ne croyais pas avoir. C'est vraiment inspirant et exaltant de se rendre tous les jours dans un théâtre pour travailler physiquement pendant 9 heures. Même si je n'ai pas de formation de danseuse et que je me sens vraiment "hyppopotame dans un magasin de porcelaine", aucun des danseurs ne me le fait sentir. Ils m'aident tous tellement! Je pense que ma fonction en est une pédagogique... Je dois leur apprendre à former quelqu'un de chialeux et à gérer les crises d'anxiété d'imposteur. Ça me réconforte de penser ça...

Là, je dois vous laisser, es quadriceps sont partis prendre une marche sans moi. Faut je les retrouve avant la répétition de cet après-midi.

Oh, Enrica et Dagnel Spécifité sont partis. Tristesse dans mon coeur. Ma coloc de jaseries et mon mari cosmique de jeux de mots plates me manquent déjà.

Ciao!

jeudi 1 mars 2012

En hommage à la Cascada de Marmore, où nous sommes allés aujourd'hui...

http://youtu.be/JNhTNGC9vTo

La Cascada

Aujourd'hui, je sens que j'ai enfin le dessus sur les bronches en grève. Morve envahissante, je t'aurai, je te crierai: "Non aux hausse de température!" Tannée de modérer, avoir le pied sur le frein; pus capable!

Hey, au théâtre, on mange gratos. GRATOS! C'est peut-être rien pour vous, mais nous, artistes, that means a lot! Juste une autre excuse pour ramener plus de souvenirs à la familia! Nous payons seulement le vino. Donc pour deux euros, voyez ce que j'ai mangé hier;


Et c'était trèèèèèèèès bon! Merci théâtre!

Grosse sortie avec Andréanne notre éclairagiste adorée, Alesxussssss et Dagnel Spécifité. Nous sommes allés à la Cascada. Une immense chute plus haute que les chutes Niagara. Fallait prendre un bus derrière l'hôtel. On paye au chauffeur, mais ne lui reste plus de billet. Il nous baragouine quelque chose comme quoi on en achètera en chemin. Euuuuuh... où ça?

En plein milieu de nulle part, après avoir gravi une route de montagne bordée de falaises, il nous arrête devant un bar et nous hèle. Il nous fait comprendre de nous dépêcher et d'aller acheter des billets dans le bar. Ok. Pis le bus, il part sans nous?

Non, non! Le gentil chauffeur (et un autobus bondé) nous ont attendu pendant qu'on achetait nos billets! Il nous a ensuite indiqué où descendre, nous a jasé pas mal. Il aimerait un jour aller à Montréal. Il ne parle pas beaucoup anglais. Ça me touche pourtant qu'il essaie.

Nous avons marché longtemps, rendu à la fameuse cascada. Monté au moins mille marches pour se rendre au sommet de cette petite montagne d'où tombait cette gigantesque chute. Le débit est contrôlé. Ils ouvrent les vannes 2 heures par jour. Au sommet, quelques maisons, un camping, un beau petit chien. Les vieillards du coin. Tout est fermé, on est hors-saison. Trop fiers d'avoir sué notre vie, on redescend en faisant des jeux de mots douteux... On a attendu l'autobus de retour en silence. Fatigués mais heureux.

Cossin biutiful



Écrit hier:

Année bisextile. Me semblait aussi qu'il y avait quelque chose de spécial à cette tournée-là. Pas seulement un rhume, ou de nouveaux interprètes, ou un nouveau dessus de lit à l'hôtel.

Bonne fête à ceux qui sont nés un 29 février. Fêter son anniversaire aux quatre ans, pas évident, hein?

J'ai des attaques de narcolepsie fréquemment, ces temps-ci. Hier, par exemple. J'ai marché jusqu'au Colisée (pas celui de Québec, mais celui de Rome!) Une trotte de deux heures aller / retour. Pris 2-3 photos pour prouver que J'Y ÉTAIS!!! Puis, pour me donner du pep, j'ai dégusté un petit gelato pas piqué des vers, assise devant la fontaine de Trévi (pas le magasin de piscine, mais celle à Rome!) Et je suis rentrée par le gigantesque parc qui me sépare de l'hôtel. Essoufflée vous dites? J'avais l'impression d'avoir couru le marathon. Je me suis évanouie dans mon lit, dormi 3 heures. Commandé un steak au resto de l'hôtel. Pas bon. Mamaaaaaan, viens me porter à manger! Bref, je me remets tranquillement de ma bronchite, je dors en masse, je tousse en masse, je me sens sexy comme c'est pas permis, c'est le cercle de la vie, quoi.

Avez-vous vu le film Biutiful? J'avoue que je n'ai pas vu la fin, parce que douce moitié et moi, on s'est endormi dessus. Pas parce que c'était plate, pourquoi je vous parlerais d'un film plate? C'est un film du même réalisateur qui avait fait le Labyrinthe de Pan. L'acteur principal est monsieur testostérone en personne; Javier Bardem. Il interprète un petit magouilleur qui gère une entreprise de vendeurs de gogosses à touristes. Tsé, les vendeurs qui t'offrent à chaque 6 pieds des sacoches en cuirette pis des bébelles made in China pour 3-4 euros? Ben lui il gère une dizaine d'employés et il est lui même à la solde d'un entrepreneur Chinois qui fait fabriquer ces gogosses par des immigrants illégaux enfermés dans une usine cachée. J'en ai vu beaucoup à Barcelone, de ces vendeurs. Ils sont principalement des Sénégalais et des Indo-Pakistanais qui déballent leur marchandise sur un carré de tissus. La politique espagnole sur l'immigration est un brin floue, alors de nombreux immigrants arrivent viennent y trouver un meilleur niveau de vie. Ils sont toujours aux aguets, parce qu'à Barcelone, le phénomène des vendeurs itinérants est connu, mais pas vraiment toléré. Dès que la police débarque, ce qui arrive souvent, allez hop! On remballe la marchandise à la vitesse de l'éclair (par un système de corde à chaque coin du tissus) et le vendeur part à la course avec son baluchon de marchandise. Dans le film, on voit beaucoup ce phénomène, les vendeurs toujours sur le qui-vive, les arrangements avec la police, les pots-de-vin, la fuite dans les petites rues de Barcelone. Un beau film, troublant, je ne vous raconte pas le reste, mais ce qu'on y voit, les vendeurs et tout, c'est très proche de la réalité. Triste.

À Rome, le phénomène est aussi présent. Ce sont des immigrants qui viennent principalement du nord de l'Afrique. Je me suis sentie d'abord vraiment agressée par ces gens qui se précipitent vers toi pour te mettre des roses à moitié fanées sous le nez et te les refiler pour 2 euros. Sans parler des jeunes hommes qui observent la foule et partent en chasse pour détrousser des touristes de leur passeport / argent / appareils électroniques. Ils sont des petites bandes qui ont des techniques assez efficaces. On ne sent rien, on ne voit rien. On s'aperçoit trop tard du larcin.

À Rome, les vendeurs de grosses fausses sacoches en peau de plastique, de balles qui s'effouarent à terre et qui reprennent leur forme et de foulards cheaps sont des centaines. Ils envahissent tous les endroits ou le touriste est susceptible de se pointer. La police est plutôt passive à leur endroit. Si un agent de la paix apparait, les vendeurs remballent leurs cossins, se reculent un peu, observe si l'agent est du genre à faire du zèle, attend qu'il passe, puis se réinstalle tranquillement. Tout le monde fait semblant qu'il n'a pas vu l'autre...

Avant le visionnement du film Biutiful, ça m'aurait mis vraiment en cr... de me faire accoster toutes les 5 minutes. Après, je ne sais pas. Une patience miraculeuse s'est formée en moi. Je suis devenue plus sensible au fait que derrière cette vente plutôt agressive, il y a une famille qui attend d'être nourrie, il y a une famille qui attend de l'argent pour immigrer à son tour, il y a juste du monde qui essaie de vivre, comme tout le monde.

mardi 28 février 2012

Tu as un petit air momètre...


Dernière journée à Rome. Cruelle cruelle vie. Je ne m'en sort pas, de cette foutue bronchite qui me ralentie depuis 3 jours. Le sol de ma chambre est jonché de kleenex et les remèdes s'accumulent sur ma table de nuit. Ici, les pharmaciens ont le plein contrôle sur leurs produits. Ce sont eux qui, à la suite de la description de vos symptômes et des quelques mimiques pour décrire la douleur, qui trouvent le bon médicament. Faut faire confiance, hein? Parce que sur la bouteille; que de l'italien... Bref, je ne vais pas passer ma vie à me plaindre de mon rhume d'homme.

Hier, première journée de congé. Nous avons fait 3 spectacles à Rome. 3 beaux spectacles, différents mais honnêtes. Ça fait du bien d'avoir des petits nouveaux, même si Gaetan, Sara, Simin, Renaud et les autres me manquent. Ça apporte une nouvelle dynamique, un petit vent frais...

Hier, Tavernini nous a emmené dans un café que son boucher Italien lui avait recommandé. Le Caffé Sant'Eustache. On l'a cherché longtemps, mais ça valait le coup. Comme dirait Tavernini; "Ça vient de reléguer le Café Olympico au rang de Starbuck". (Le café Olympico est un café italien dans le mile-end réputé pour son excellent café.) Et c'est vrai! Jamais bu un aussi bon café! Je pense y retourner aujourd'hui... C'est bon pour le rhume, non?

Nous avons aussi vu le Vatican. Impressionnant. Magistral. Qu'un peuple ait construit tant de beauté me donne toujours des frissons. Le côté freudien de cette grandeur me fait aussi frémir, mais bon. Je m'attarderai surtout à la beauté de lieux. Dès que j'aurai mis la main sur mon fil d'appareil photo, je pourrai vous en montrer quelques unes.

Nous nous sommes promené dans les rues parmi Chanel, Gucci, Versace (des petits créateurs inconnus) et puis nous sommes rentrés. Moi, je me suis presque évanouie de fatigue. Ma résistance est nulle, ces temps-ci. Je me suis arrêtée au marché pour prendre une boule de mozarrella et du proscuito. Mmmmmm. J'étais une Italienne, dans une autre vie. J'ai le teint, non?

Demain, départ pour Terni, une petite ville à une heure au nord de Rome. Nous y présenterons un spectacle et puis ensuite, résidence de création pendant 8 jours. Mes muscles appréhendent un brin...

lundi 27 février 2012

Café à Saint-Eustache

Troisième journée de gros rhume sale. Aujourd'hui, je me suis dit qu'un peu de soleil me ferait du bien. Je suis sortie me promener avec Enrica, Tavernini et Dagnel. On voulait aller voir le fatiguant. Le Vatican, dis-je. Impressionnant, je posterai les photos une fois que j'aurai mis la main sur le #@&?!!! de fil pour mon ordi, mais c'est grandiose, vraiment. Une grande cours intérieure et un palais... ouf. Tout ça pour Benoit seizième. On se demandait quelle était la fenêtre de sa chambre. Bravo pour la déco, religion qui prône la pauvreté et l'humilité...

Après on a cherché longtemps un café. Le caffè Sant'Eustache. Le boucher de Tavernini lui avait fortement recommandé de prendre un café à cet endroit. On l'a trouvé au détour d'une petite place. Je me suis offert un capuccino. En comparaison, le café de l'Olympico goûte le nescafé. Je me suis prise 2 sacs de café à moudre. Depuis, je passe en moyenne une heure par jour le nez dans a valise à renifler mon café.

dimanche 26 février 2012

Règles essentielles pour devenir un connard.

http://ledernierquebecois.wordpress.com/2012/02/24/les-connards/

Sono stanca

Bon... ça va pas, là. Pas du tout.

Les zbectacles se bassent bien, bais j'ai un gros rhube sale qui me fait borver et tousser comme une truckeuse qui a trop bu de gin.

Je reste au lit toute la journée pour accumuler toute l'énergie possible pour le soir, et croyez-moi, je ne trouve pas ça évident! Je suis dans le berceau de l'Europe, le berceau du théâtre, et en pus, il y a un demi-marathon aujourd'hui à Rome... Mais Nini doit rester au lit. Quelqu'un veut bien m'envoyer un petite lipton?

Demain et après-demain, congé.

De retour dans quelques jours sans morve et avec énergie... Pis quelques photos.

vendredi 24 février 2012

Ils sont fous, ces Romains...

J'apprends à conduire. Je sais conduire, mais avant de partir, j'avais des crash-course sur la bagnole de Film-lé. Parce que la madame elle habitait la grande ville. Pis maintenant la madame elle habite la campagne. Disons que vivre à la campagne sans conduire est pratiquement impossible sous peine de devenir une sauvage isolée de toute civilisation. Mes notions de conduite manuelle sont loin en titi. Tout ça pour dire que je ne conduirais pas à Rome. (Belle intro, non?) Non, Romain, je ne mangerai pas de ton pain. Je ne déteste pas, Romain, tu t'habilles comme un dieu grec (du temps qu'il avait de l'argent pour s'habiller) et tu as de la classe et tout. Mettre un pied dans la rue est un risque en soit. Tu conduis comme un fou, Romain. Oh oui.

Les règles de conduite à Rome:

1- Entrer dans un rond-point à vive allure sans regarder autour, comme si seule ta voiture (une fiat, ou une BMW ou une jaguar, idéalement) existait. (Bon, ça, j'avoue que moi aussi je le fais, mais moi c'est pas par exprès...)

2- Te stationner n'importe où, en double, en triple et en sens inverse parce que le chaos, c'est tellement "in".

3- Tester les limites sonores de ton klaxon, tester la patience de tes co-terriens, tester tout ce que tu peux avec ta chère voiture pour peu que ça te fasse gagner quelques secondes sur ton parcours.

J'ai l'air de te trouver barbare, Romain, mais il n'en est rien. Tu as plein d'autres qualités, j'en suis sûre, mais moi, petite québécoise pissous en mozusse, je ne conduirais pas en Italie, je risquerais la crise cardiaque à chaque coin de rue.

Ce soir, première d'Un peu de tendresse... bordel de merde à Rome. J'ai un rhume. ça va suuuuper ben! Faut juste pas que je tousse au visage de Tavernini pendant notre duo, parce que cette fois-ci, il va ma la raser pour vrai, ma caboche. Je me remet encore de notre voyage de 24 heures sans dodo. Ça turbulait trop dans le mastodonte A380. On se faisait brasser comme des popcorn dans une machine de cinéma. Il faut dire que après notre série de 3 spectacles ici, nous avons 2 jours de congé, alors nous aurons amplement le temps de visiter. D'ici là, je ne pense pas que les ruines auront bougé, alors rien ne presse. Je surutilise mon lit. L'exercice le plus exigeant consiste à faie les 3 pas qui me séparent de la salle de bain.

Hier soir, répétition générale. Ouuuuh la la... matante en a perdu. Je ne suis pas à mon top, physiquement. Pas que je bouge moins qu'avant, mais je mets plus de temps à m'en remettre. Alors je m'écoute, je me repose quand il faut. En revenant, on délirait sur le thème des douze travaux d'Astérix. La maison des fous est un extrait qui me fait pisser de rire à chaque Noël. Je vous en livre ici un extrait:

http://youtu.be/o4xrbJe1RHM

Sur ce, je pars pour le théâtre. Il fait 15 degrés, gros soleil tout le week-end, je ne veux pas faire ch... mais bon. Il fait beau, il fait chaud, je suis à Rome. Vive les pastas, la pizza et le vino!

CIAO!

fr.wikipedia.org/wiki/Rome

mardi 21 février 2012

Et c'est reparti! Arrivederci!

Je me suis levée à 4h00 du mat. Pas par zèle. Pas pour faire frénétiquement ma valise en réalisant, paniquée, que je pars aujourd'hui. Juste parce que monsieur Film-lé, mon bien-aimé, devait se lever à l'heure où les ivrognes se vident pour partir tourner à Toronto. On n'habite plus Montréal. On habite en campagne. Alors question taxi, faut gérer, hein. Faut commander la veille et confirmer et re-confirmer. Donc levés à 4h00, le taxi faisait déjà le pied de grue devant la maison. Des "au revoir" un brin endormis mais attendris. La douce moitié s'en va faire tourner des ballons sur son nez. Mais moi, quand je me réveille, le cerveau ne shutdown plus, après. Ça se remet à rouler cette petit bête-là.

Moi je pars ce soir.

Avec la toujours magique compagnie Dave St-Pierre, nous partons à Rome et Terni en Italie, et enfin Brême, en Allemagne. Pleins de nouveaux danseurs, pleins de nouvelles aventures. Suivez-les sur ce blog, je vais poster au cours du prochain mois des photos, des anecdotes et probablement une couple de niaiseries.

Parto per ritornare meglio!

samedi 18 juin 2011

Back dans la civilisation!

Mea culpa mea culpa mucho mucho mea culpa...

Ça fait 13 jours que je n'ai pas écrit! 13 jours! En 13 jours, j'aurais eu le temps de:

- écrire au moins 20 pages de texte
- construire un cabanon
- m'entrainer pour un demi-marathon
- faire une couple de batch de muffins sans sucre, sans gras, sans goût
- perdre mon set de clés 15 fois, le retrouver en sacrant chaque fois
- Appeler la moitié de la planète pour trouver de la job
- Perdre 10 livres à stresser parce que mon compte est encore à -200$

Dans une ancienne vie, j'aurais fait tout ça et même plus encore. Mais justement, cette ancienne vie, ben ça a l'air qu'elle a pris le bord. Après la création à Prospero en avril, il m'a pris une écoeurantite aigue d'écriture et résultat; un Nin LaBod au cerveau complètement ratatiné par le manque d'exercice. Faudrait je fasse quelques push-up mentaux, là. Je me gave d'informations et de potins inutiles, de regarde des block-busters à répétition, je regarde une fleur pendant 10 minutes sans réfléchir aux graves conséquences d'un tel geste... je ne me reconnais plus.

Après la tournée, j'avais une semaine avec Film-lé à Londres. On a marché a ville au grand complet. En fait non, on a vu ce qu'on voulait voir. Abbey road (lui), Camden town (moi), London eye (tellement lui, c'est ben trop haut pour moi!), Covent garden (magasinage, moi, moi, moi!), London dungeon (euuuuuh, both), Le Globe (fermé, shit).

Abbey Road, première destination, après une looooongue nuit de sommeil et un petit déjeuner graisseux qui nous a réconcilié avec les déjeuners (pain et/ou brioche et/ou croissant en France = pu capab'!!!)

Bon, moi, j'ai un mauvais sort qui plane sur ma tête et qui me suit depuis des millénaires. Chaque fois que je veux visiter quelque chose, c'est fermé pour rénovations. Je ne me plains pas, ici, c'est vrai! Complètement vrai!

Donc, évidemment, Film-lé, qui me parle de Abbey Road depuis sa naissance au moins veut voir le studio! (C'est le studio d'enregistrement des Beatles et des plus grands groupes de la planète) Ben joualvert, toute la devanture est recouverte par des échafaudages et des toiles!

Il fallait s'y attendre, les olympiques à Londres, l'an prochain, entrainent un relooking complet de cette ville déjà très belle.

On s'est ensuite promenés dans Camden town, un marché hippie-hipster-bohème entouré de jolies canaux où les bâteaux-maisons pullulent.

Pour le reste, je ne peux pas révéler tout de suite où on est allés, parole donnée à monsieur Film-lé parce que surprise pour sa famille... alors j'en parlerai ultérieurement.

Je peux dire cependant que nous avons vu un musical-hommage à Mickeal Jackson et que nous avons fini la soiré debout tout le monde a danser comme des malades avec les interprètes. Soirée folle!

On est sorti dans un club qui ressemblait à une grotte et qui était rempli de gens (oui, oui!) Danser danser comme ça faisait longtemps! C'est qu'il danse bien, le Film-lé! Il a attiré l'attention de pas mal de monde... hé hé... Je lui laisse le soin de raconter ces aventures!

Au London Dungeon, on a appris pas mal sur Jack L'Éventreur, qui a une histoire assez remarquable, parce qu'on a jamais réussi à identifier réellement ce meurtrier en série qui assassinait des prostituées dans Whitechapel. J'ai aussi appris une partie de l'histoire sombre de Londres, ses épidémies, ses incendies dévastatrices, Bloody Mary , et Sweeny Todd, qui a fait l'objet d'un film de Tim Burton.

Ensuite, fatigués mais heureux de notre périple, nous avons repris le train vers Paris pour ensuite filer à Reims, dans la région de la Champagne, chez ma plus vieille amie, Sandra, et son mari Jonathan.

Je vous réécris sous peu.

Je suis maintenant à Valence, dans le sud de la France. Nous présentons Un peu de tendresse ce soir et demain, congé. Ensuite, Madrid pour une série de 5 spectacles, et puis; maison!

dimanche 5 juin 2011

Fin de tournée - première partie

Et bien voilà. La première partie de la tournée est complete. Le “crowdy-tour” avec plein de monde (21 interprètes!) se termine et on reprend à Valence le 16 juin. Un petit 10 jours Valence-Madrid et puis back to Montréal!

Je suis assise dans le hall de l’hôtel, j’attends de pouvoir intégrer mon prochain hôtel (check-in à 14h) pis je suis ben, ben vedge. J’ai l’impression qu’un rouleau compresseur m’est passé sur le corps.

Hier soir, public le plus chaleureux en 3 jours. Les Londoniens sont courtois, gentils, serviables, mais brise-leur pas le quatrième mur. Au théâtre, ils sont glaciaux. La première a été très difficile. On ne recevait rien, on avait l’impression d’être plate en ta… mais ça en prend des comme ça. Après la réaction à Paris, c’est dur de recevoir un accueil mitigé. Mais on a quand même bien fait notre job. Enrica les a brassé pas mal! Akram Kan et Sidi Larbi Sherkaoui, 2 chorégraphes européens, sont venus nous voir.

Faut que je vous raconte aussi, à la première, on avait des spectateurs de choix; Yvon Deschamps et Judi Richard étaient dans la salle! Oui oui! Benoit Bisaillon, qui fait le son durant le spectacle, les connait, et la gang a rencontré par hasard le couple dans le hall de l'hôtel. Ils logent au même hôtel que nous! Benoit leur a offert des billets! Ils sont même restés pour le cocktail de première, après, j'ai eu la chance de discuter avec eux! La groupie en moi n'était pas loin! Ils ont aimé le spectacle, je pense bien. Le lendemain, je voyais Judi planter "live" devant moi en face de l'hôtel, toute absorbée qu'elle était par son appareil photo. Pas de mal. Elle a réussi à planter de façon magistrale en ne lâchant pas son appareil! Je l'ai trouvé encore plus sympathique!

Sabrina: “If you don’t stand up, I’ll bring back Margaret Tatcher!”
Réaction monstre.

C’était la dernière tournée de notre belle Manu. Elle va me manquer. Je vais la revoir, c’est sûr, mais cette fille est un atout pour la compagnie. Elle a une intelligence émotive et une sensibilité incroyables. Pis c’est une danseuse qui semble flotter… Je n’ai aucun doute qu’elle saura trouver son bonheur… c’est une personne magnifique.

C’est une équipe incroyable, si je peux me permettre de me répéter. Sans idéaliser, je pense qu’on a trouvé un équilibre où l’égo n’a pas vraiment sa place au sein de la compagnie. On a tous des personnalités fortes, mais on est tissés serrés. On s’aime ben.

Quote de Simin; « J’ai le tsour de a poche en jachère »

Bon. Là, c’est les vacances. Film-lé n’arrive que ce soir. J’ai un bel après-midi devant moi. Je vais aller m’évanouir sur un banc de parc, je pense.

samedi 4 juin 2011

Un matin rock'n roll


Londres
4h15 du matin
Alarme de feu dans l'hotel.
Tab...
Mon premier réflexe d'auto-défense?
Éteindre la #@%&!!! d'alarme sur mon cadran et me rendormir!
Sarah, ma roomate, a été pas mal plus alerte;
Elle m'a dit: "Pogne ton passeport, on sort!"
Une gang de danseux sul'bord de la rue, les yeux bouffis, la face pleine de plis de draps.
Genre mille heures plus tard, un camion de pompier s'est pointé.
Wow! Ben moi, j'ai déjà appelé les pompiers, à Montréal, pis 5 secondes plus tard, 3 camions arrivaient avec des pompiers pleins de haches pis de tuyaux.
Je pense que c'est parce que le feu britannique va moins vite.
C'est toujours une question de culture.
Bref.
Faut essayer de se rendormir, maintenant, parce qu'une Nini pas réveillée est une Nini pas de bonne humeur.
Pis ça, c'est plate pour l'Angleterre, ben plate.

jeudi 2 juin 2011

La sirène

Oh, j'ai oublié de vous dire,
le soir de l'avant-dernière, un gars est monté sur la scène lors des saluts. Il est monté sur scène nu avec une immense perruque blanche. Il a juste marché sur scène, personne ne l'a arrêté, il n'était pas agressif ni rien, mais quand même! Genre d'affaire que e show provoque. Le public de Paris m'aura surpris jusqu'à la dernière minute. Pas que je m'attendais à quoi que ce soit, mais l'électricité qu'on sentait dans l'ai laissait place à... n'importe quoi, on sentait qu'il aurait pu se produire n'importe quoi. Les gens criaient parfois, à la fin des applaudissements, de gros "MERCI!!!", et wow, que de réactions enivrantes! Moi et Mick Jagger = même combat!

Qué pasa, signorita?


Aaaaaaaah le amis, je suis tellement désolée de n'avoir pas tenu le fil de la tournée à jour! Je sais pas, vraiment pas pourquoi d'ailleurs. Je n'ai pas été attaquée par des zombis, je n'ai pas manqué d'internet, ni d'inspirations, ni d'aventures. J'ai juste pris un break d'écrire. On dirait que j'étais saturée de touches d'ordinateur pour un ti boutte. Mais là, ça revient. Le doigts me démangent. Bon signe.

Il y a eu le départ d'Utrecht et ses chauffeurs de taxi désagréables comme un Harper sur l'acide. Pas contents, les môsieurs, pas contents du tout parce qu'on voulait être 5 au lieu de 4 dans ton #*&*\&!!!!! de taxi. Pis en guise de signe de protestation, on a fait une ride d'enfer vers l'aéroport et je pense qu'on a à peine effleuré le sol avec les roue. Même pas peur.

Arrivée à Paris, ville où j'ai plein de beaux souvenirs! J'y suis venue pour la première fois en 2003, à la fin de mes études en théâtre, pour y faire un stage de jeu masqué. On était toute ma classe à faire les fous pendant 10 jours. J'y suis revenue depuis, en tournée, et chaque fois, c'est la même chose. Il y a quelque chose de très familier dans cette ville. Je ne sais pas. En tout cas, ce n'est pas les parisiens! Qu'est-ce qu'ils sont chiants! On me disait; il y a les Français, et puis il y a les Parisiens. Oooooooh que c'est vrai. Les gens sont stressés, stressés... Mais au Théâtre, on a tellement bien été reçus! Claire, directrice de la section danse, est une perle de gentillesse! Elle nous a écrit personnellement après les spectacles pour nous féliciter! Et l'accueil! Wow! 5 rappels chaque soir. On ne s'attendait pas à ça. Moi pas, en tout cas.

Je me disait que ça allait être plutôt froid. Mais non, pour un peu, on se sentait comme des rock stars. Je commence à sentir ma tête enfler.

Vraiment, on a fait une série de spectacles digne de nous, forts et énergiques. Beaux.

J'ai mal au corps, et plus les shows avançaient, plus on sentait fatigués, mais on n'a pas lâché. Je peux répertorier environ une douzaine de bleus en ce moment sur mon ti body, mais je suis rendue blindée, on dirait. Steel-body Bodri.

Le 23, Film-lé jouait à Pari, lui aussi. Tient donc. Je me suis garroché vers le café où il jouait direct après le spectacle avec une fébrilité sans nom. Pis ben, trop tard, j'ai raté la fin de son match d'impro. Pas grave, on se retrouvait. Fatigués, mais heureux. Le 24 il ne partait qu'à 16h, alors on a fait un brin de visite. On a été voir les dessous de la tour Eiffel. On a marché. On a pas beaucoup parlé. On était juste heureux de se retrouver. Mangé de la bonne crème glacée.

Pis il est parti. Ça a failli virer au drame; je l'ai envoyé sur la mauvaise ligne de métro! Il a failli rater son train par ma faute. La crème glacée m'était montée au cerveau! Il a attrapé son train de 16h à 15h58... Du grand Bodri... Ben quoi, j'essayais juste de l'empêcher de partir! Petit pause agréable dans cette tournée!

D'ailleurs, cette tournée est vraiment merveilleuse. Vraiment. Tout le monde est zen, pas mal discipliné. Tout le monde a vraiment une belle attitude. Je découvre de nouvelles personnes, dont la super Guillermina Kerwin, alias Guacamole. Quelle fille agréable! Première tournée, 2 enfants, une bonne humeur et une folie contagieuse. Et d'une humilité! À prendre sans modération!

On a fini ça en beauté, la run à Paris. On a été, après la dernière, au café l'Industrie.

Très bon, j'ai mangé du canard. Pas rentrés très tard, je suis rendue sage! Et le lendemain, on avait congé, alors ma grande amie, ma BFF, Sandra, qui vit maintenant à Reims, venait me rejoindre en ville!

Je me suis levée de bon matin. 8h! J'ai marché jusqu'à Notre-Dame de Paris. Il faut vous dire que, la dernière fois que nous nous sommes retrouvées à Pars ensemble par hasard, nous nous sommes retrouvées sous la tour Eiffel. Fallait trouver quelque chose d'aussi gros! Alors 9h15, gros soleil, pas grand monde sur la place, pas encore. Elle est là, assise calmement. Je la reconnais tout de suite. Ma soeur qui ne m'a jamais vraiment quitté. Ma soeur à qui je peux tout dire. Qui n'a pas peur de me brasser, qui me dira toujours ce qu'elle pense franchement. Vision rassurante. Elle ne l'a pas eu facile, durant la dernière année. Organiser un déménagement en France, sans sécurité d'emploi, avec des problèmes pour son visa... Elle est courageuse, mon amie.

On se retrouve là. Après 3 mois sans s'être vues. Ça a toujours été comme ça. On se connait depuis 20 ans, mais chaque fois qu'on se voit, c'est comme si on s'était vues la veille. On marche dans Paris, Saint-Germain des prés, Montmartre, la Basilique, on s'arrête pour manger un peu. Confit de canard délicieux. Sandra me dit que ici, c'est moins cher que de manger de la viande rouge. Alors on se bourre la face dans le canard. Un petit rosé mmmmm... On continue notre promenade, on passe à côté de l'opéra. Deux vraies touristes bien assumées... Pompidou, le Louvres, le marais, on fini dans le coin de Notre-Dame, elle doit repartir vers la gare bientôt. Presque 10 heures de marche à travers la ville! On a parlé de tout et de rien, on fait un peu le bilan de où on est rendues dans nos vies. C'est stimulant et épeurant à la fois. Parce qu'on sait très bien toutes les deux quelles étaient les aspirations profondes de l'autre. Parce qu'on connait maintenant les possibilités concrètes qui s'offrent à nous. Parce qu'on se connait. C'est une battante, mon amie. J'en suis fière!

lundi 23 mai 2011

L'avion fâché

Paris, c'est toi ma ville


Bon, je suis à Péééééééérissssssss, ville de lumière et de baguette sous le bras.

Mais avant d'être arrivée dans mon appartement de la place d'Italie, plusieurs choses se sont produites. Des choses... étranges. Surnaturelles. Impossibles.......

Premièrement, il a plu toute la run à Utrecht. Obligé de rester à l'intérieur. QUOI? Eugénie au repos? Dans sa chambre? Dans son lit? À écouter des films pis dormir? De quessé? Ben oui. Je ne veux aucun commentaire. J'entends déjà Film-lé.

On jouait dans un entrepôt à l'intérieur duquel on avait construit une scène. C'était immense. Les loges étaient des espèces de containers roulant chauffés. Très agréable. La scène étaient entourée de rideaux, alors on sentait quand même l'écho des voix se répercuter dans tout l'entrepôt. Une salle de 450 places... C'est gros. Aussi gros qu'une vente de sofa chez Léon. Les deux soir, il y avait entre 120 et 150 personnes. Plate. Aussi plate qu'une pub de chez Léon. Mais on a fait des bons shows quand même, hein? On est des professionnels! Oui! Le public ne réagissait pas beaucoup. Même que, pendant la bataille entre les filles, section où on va dans le public, les gens ne voulaient pas me laisser passer dans leur rangée... J'avais envie de faire de gros rot pour me venger.

Quote from Sabrina: "Yes, I can see in the dark!"

On a bien rit.

On a à nouveau comme compagnon de tournée Dorian, e fis de Marie-Ève, qui est un petit pou de 2 ans croquable comme tout! Il fait "l'avion fâché", un avion avec les eux presque à l'envers. Ça vaut 1000 euros. Il peut tous nous nommer, il répète tout ce qu'on dit ou fait, je le mangerais tout rond!

Après notre escapade champêtre à Utrecht, nous voici donc, dimanche matin, en route vers Paris. Nous allons jouer au Théâtre de la ville. J'entendais ce nom dans mes cours de théâtre et ça me faisait rêver. Jamais je n'aurais cru y fouler les planches un jour.

Donc, dimanche matin, on paquete les petits. Je regarde par la fenêtre une dernière fois, et je vois le troupeau de moutons de l'autre côté du canal. Merveilleuse photo que ça ferait, toi chose! Je sort mon appareil, et le temps que je revienne, je pense qu'ils m'ont vu, ou qu'ils sont ben pudique du kodak, mais il y avait plus mouton qui vive. Partis! N'écoutant que mon instinct de carnivore ancestral, je me met à "caller" du mouton. Et "bèèèèèèèèè" pour les ramener devant l'objectif. Je me penche un peu plus au dessus de la fenêtre. J'entends "allo?"... Deux de mes comparses me regardent avec un air étrange. Bon. Hum. Je vais retourner faire mes bagaglis.

Faque on se retape 45 minutes d'autobus vers Amsterdam, l'attente de 2 heures pour le vol. Retard à cause d'un passager. 50 minutes de vol qui nous brasse dans tous les sens, j'en ai perdu ma mise en pli. Je vous mens pas, je pense que ça a tellement turbulé qu'on a fini le vol dans des sièges différents d'où on était au départ.

Arrivée à Paris. AAAAAAAAAAAAAHHH Paris. Petite coquine, tu m'as manqué.

Attendez un peu... Arrivée à Paris, facile de même? Noooon môsieur, vous ne vous en tirerez pas comme ça, bande de petits québécois affamés que vous êtes. KLM vous offre aujourd'hui seulement l'opportunité gratis deeeee...... (roulement de tambour) perdre la poussette de Dorian! Et une maman en criss, une! Faque on a attendu après la madame qui attendait après la poussette. Volatilisée, pardu. Entre Amsterdam et Paris, quelque part, une poussette rouge pleure. Ils nous en ont donné une, en attendant la livraison à l'hôtel de celle de Marie-Ève.

Arrivée à l'hôtel; approximativement 19h

La soirée s'est bien terminé; une "date" avec mes amis et une bouffe extraordinaire.

Aujourd'hui, Paris est à MOI!!!!!!!

dimanche 22 mai 2011

On arrive!!!

J'écris plus demain, là il est 1h30 du mat, je viens de passer une superbe soirée avec mes deux amis crotinguette et Dagnel, et je m'endooooowwwww!!!! Mais une chose est sûre; je suis super heureuse d'être de retour à Paris! On est donc bien chanceux!

Les gars...

https://www.facebook.com/video/video.php?v=10150620327470445&comments

jeudi 19 mai 2011

Chronique historique: Utrecht

Utrecht (ancienne Rheno Trajectum romaine, plus tard, Ultraiectum), est une ville des Pays-Bas, chef-lieu de la province d’Utrecht.

Avec ses 304 922 habitants (au 30 septembre 2009), elle est la quatrième ville du pays. Son agglomération fait partie de la conurbation de la Randstad Holland (7 100 000 habitants entre Amsterdam - La Haye - Rotterdam - Utrecht). Située en plein milieu des Pays-Bas, cette ville très dynamique et étudiante est aujourd’hui connue pour sa cathédrale (Dom).

À l’ouest de la ville, un grand quartier nouveau prévu pour abriter 85 000 habitants, appelé Leidsche Rijn, est en cours de développement. Les travaux devraient se poursuivre jusqu’en 2015.

L'origine de la ville remonte à une fortification romaine commencée en 47 après J.-C. À l'époque, son nom était Rheno Traiectum (plus tard, Ultraiectum), un poste frontière proche d'un gué sur le Rhin. Au VIe siècle, Utrecht tombe sous l'influence franque. En 690, le missionnaire irlandais Willibrord s'installe à Utrecht, et cette ville sera pour les Pays-Bas le centre de la foi chrétienne pendant tout le Moyen Âge. En 1122, Utrecht obtient sa charte d'affranchissement. Les évêques d'Utrecht exercent aussi un pouvoir séculier sur toute la province d'Utrecht et la partie orientale des Pays-Bas. Après le Moyen Âge, de nouvelles villes, enrichies grâce au commerce, comme Amsterdam, Leiden et Rotterdam commencent à devenir plus importantes qu'Utrecht. Après la signature de l'Union d'Utrecht, le siège de l'évêché est abandonné et n'est rétabli qu'en 1723 (Église vieille-catholique); en 1853 le siège de l'évêché de l'Église catholique romaine est rétabli. Le 11 avril 1713, le traité d'Utrecht y est signé ; il met fin à la Guerre de Succession d'Espagne.

La vieille ville d’Utrecht a beaucoup de curiosités touristiques. Des églises médiévales, la plus grande était la cathédrale Saint-Martin d'Utrecht. Aujourd’hui il n’en reste que la moitié, depuis le terrible ouragan de 1674. La tour de la cathédrale, avec sa hauteur de 112 m est devenue le symbole de la ville.

Les canaux, bordés de terrasses et de verdure, donnent à la cité son charme réputé.

La Maison Schröder de l’architecte Gerrit Rietveld (1924) est reconnue comme un des premiers symboles du mouvement moderne en architecture. Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2000.

Du 17 au 26 juillet 2009, la ville d’Utrecht a accueilli la dix-septième édition du festival international de chant choral Europa Cantat.

Back on tour! Tournée mai-juin 2011

Bonjour tout le monde!

Nous sommes à Utrecht, et non, ce n'est pas le son que je fais quand j'éternue, mais bien le nom de la ville à une heure d'Amsterdam où nous présentons Un Peu de tendresse, bordel de merde! demain et après-demain.

Nous sommes arrivés hier, après un vol sans remous. Une heure d'attente à l'aéroport pour un bus perdu, et ensuite, Utrecht. Nous sommes dans un hotel au milieu des bois. Sérieusement. Je me réveille le matin avec devant moi un canal rempli de canards et un champs rempli de mouton. Plus loin, des tentes-roulottes. Ça m'en prendrait pas gros pour me mettre à manger du tofu. Ça sent le vert à plein nez! Good! Parce qu'après, c'est le festival de la grosse ville! Paris et Londres.

Je traine une voix de rockstar déchue depuis mon départ. Gros rhume. Tout le monde y va de son conseil médical. À date, le grand gagnant, c'est l'huile d'orégan. Ça goûte dégeu, mais c'est efficace!

J'ai parlé à monsieur Film-lé tantôt, il est dans les environs de Paris. On se voit le 26 à Paris. On est tellement jet-set!

C'est vraiment agréable de revoir tout ce beau monde. De voir où sont rendus mes collègues dans leur vie, de les voir et de les deviner comme si on s'était vu hier. Une belle gang de fous, mais assagis un peu. Hier, on n'avait pas accès à nos chambres avant 14h, alors on est parti en gang tuer le temps en ville. On se promenait comme une gang de zombis, mais c'est là le signe qu'on est à l'aise. On ne s'en fait pas avec notre mine de déterrés, on laisse vivre les silences, on se garroche dans les vitrines de magasins de vélo...

On a eu une longue discussion sur la rigueur qu'on a acquis au fil des ans comme artiste. Une chose essentielle dont souvent les jeunes comédiens et danseurs sont moins conscients. C'est une responsabilité que chacun a de mener le spectacle à son maximum et de toujours se surpasser. D'arriver prêt, en fait. On ne réalise pas à quel point notre travail se fait en grande partie AVANT d'arriver sur scène. D'innombrables heures de travail sur le texte, sur la précision des mouvements, sur l'apprentissage d'une séquence de sorte à ce qu'elle devienne une seconde nature. Les collègues que je côtoie dans cette compagnie, je suis fière de ce qu'ils sont, autonomes, épris de leur art, soucieux de la qualité du spectacle, toujours en questionnement, et surtout extrêmement talentueux...

Répétition ce soir. Mon corps se prépare mentalement au choc.

lundi 16 mai 2011

Stand-by un dodo...

Paperasse à régler, comptes à payer, costumes à réparer.

Toujours la même routine d'avant-départ. Prévenir Visa que non, il n'y a pas un étranger qui s'est poussé avec ma carte pour dépenser tous mes avoirs en Europe, changer mon forfait cellulaire, trouver des Euros, choisir des kits de linge, changer 145 fois d'idée, photocopier tous mes documents officiels, transmettre mon itinéraire à la moitié de la population Québécoise, essayer de ne pas oublier de manger un peu.

On part demain pis j'ai l'impression que ça va être bon.

jeudi 22 juillet 2010

Into te wild

Je dois vous faire partager un petit bijou. C'est le blog d'un gars parti en road trip pour 1 an. Ses réflexions sont profondes et émouvantes. Il me fait rire...

http://etreici.blog.com/2010/06/23/into-the-wild/

jeudi 15 juillet 2010

La fin, déjà...

Bon ben.

Là, on est à l’aéroport, ça fait au moins mille heures qu’on attend. On a pris 6 avions en 8 jours. J’ai le mal de coeur qui se tient pas loin au cas où. Pis aujourd’hui, juste pour faire chier, après 8 jours de soleil, là, il y a des orages éclectiques au-dessus de Charles-of-Gaulle.

Sara est couché à terre en chien de fusil, Julien taponne sur son iphone, Anne joue au tetris, Simon regarde... on ne sait trop quoi. Alexandre essaie d’attirer l’attention en faisant jouer du gros rock sale sur son ordi. Tout le monde est dans son monde. Retard de 20 minutes.

Les retours sont rough.

Je vis toujours un deuil. Toujours. Qu’on parte 1 mois ou 3 jours. C’est dur de quitter l’effervescence de la tournée. Tout le monde retourne à sa vie. Les papas et mamans ont hâte de serrer leurs kids dans leurs bras. Frédéric a d’ailleurs fait une répétition tout à l’heure pour se remémorer les techniques de changement de couche.
J’entre dans un rush. Un rush le fun mais un rush tout de même. Sur le vol de retour je vais en profiter pour mettre la dernière main à mon texte. Première répétition demain.

Hiiii-ha!


J’ai été un peu négligente ces derniers jours, je n’ai pas beaucoup écrit. Nous sommes allés 3 jours à Almada. Juste assez pour me donner envie de revenir explorer les Portugal. Nous sommes allés à la plage avant-hier, en voyage organisé. C'est à dire qu'on s'est rendu tous ensemble par tram et bus jusqu'au bord de l'Atlantique, qui était gl-gl-gl-glacée... On a brûlé au soleil, mes amis!!! Au show hier soir, on dénombrait 13 coups de soleil, 8 marques de costume de bain et 1 insolation.

Moi, j’ai des taches de vaches derrière les genous. Essaie de mettre des « pads » pour faire les chorégraphie, ayoye, tab...

Un bel endroit, par contre, on jouait dehors, donc tard. La scène était construite dans un cours d’école. Pas d’élèves en vue, thank god, on traumatisera personne à soir.

Un petit vent, des mouettes qui commentent nos numéros, des têtes blanches plus qu’enthousiastes, j’ai même créé un sketch avec une madame rousse avant le show, on la faisait passer pour ma mère que je braillais de retrouver... On a eu un gros fun noir!
Hier, avant le spectacle, visite de Lisbonne. C’est beau, cette ville, dans toute sa décrépitude. On m’a dit que le Portugal était l’un des pays le plus pauvre d’Europe, je ne sais pas si c’est vrai. Les murs de la ville témoignent toutefois d’un manque d’entretien évident des structures. La ville est lumineuse, toute en côtes et en escaliers. On a pris le ferry pour s’y rendre. Un ferry faisant penser à un « Boat-people ».

Le premier soir, on a mangé dans le port d’Almada, fruits de mer, porto blanc, frites.
En rentrant, on a croisé des bestioles sur la rue.

***********


Deux coquerelles dans la rue...

Gangrène- Dis donc, tu vois pas quelque chose?

Crespo- Rrararra nen, kess tu veux dwire?

Gangrène- J’entends comme une grondement sourd.

Crespo- Capôôôôte benwaide!

Gangrène – Je te dis, je vois des affaires énormes au loin, énormes!

Crespo – Dans ta tête, fillette.

Gangrène – Ah oui? Depuis quand les affaires dans ma tête avancent vers nous à pas démesurés?

Crespo – Ben caline de binne! T’as waisonne, man! Cours, Gwangwène, cours!

Gangrène – Euh, pourquoi on se tasse juste pas? Il y a une bouteille de bière à moitié vide, juste là, on se cache dedans!

Crespo – Ataboy!

Elles grimpent dans ladite bouteille, mais Crespo, légèrement enveloppée, éprouve quelques difficultés. Elle y parvient enfin.

Crespo – Koss qu’on fait astheuw rrrarara?

Gangrène – On attends que le géants passent.

Crespo – Sont une méchante gang!

Gangrène – Tabarouette! Ils viennent de tuer Rodrigue et sa femme!

Crespo – Elle qui attendait son 6 millionième morveux!

Gangrène et Crespo – Woooooooooooo!

Crespo – Kossé ça?

Gangrène – Un des géants vient de prendre notre cachette!

Crespo – Fayt je te dise, je t’ai toujours aimé...

Gangrène – Arrête moi ça, on va pas mourir.

Luche – Hey, cool, je viens d’en trouver une pas vide!

Gaetan – Man, c’est dégueu, laisse ça à terre.

Luche – Non, j’ai vraiment soif.

Gaetan – Héhéhéhéhé....

Crespo – Ils ont ein dwôôôle d’accent, non?

Gangrène – On s’en va dans l’hôtel, Cresp!

Crespo – On vient de fwapper el jackpot!

Gangrène – On va envahir l’hôtel!

Crespo – Leurs bagages!

Gangrène – Leur pays!

Crespo – Le mondeuuuuuuuuu!!!!

Gangrène – Je suis émue.

Crespo – French moé.

Nos deux amis sortent enfin de leur cachette pour se précipiter en douce dans un sac adidas éventré, dans l’attente de leur sortie victorieuse dans un lointain pays...


Je suis de retour. Après une journée interminable de transport. Je connais les aéroports par coeur, maintenant.

Gros orage sur Paris, l’avion brassait dans tous les sens.

Puis, le vol sur Montréal, nous sommes quelques uns a avoir été surclassés, et ça, ça met un baume sur 16 heures de transport. Alexandre était vert de jalousie, hé hé.

Je joins des photos bientôt, promis.

See you later alligator.

lundi 12 juillet 2010

Playa Portugal!

Nous voici donc à Almada. Pas l'hôtel, la ville.
La banlieue, plutôt.
Les spectacles à Amsterdam se sont bien passés, le deuxième mieux que le premier. Disons que le premier soir, malgré un public vraiment chaleureux, on était un tantinet mou au niveau du molet.

Julie, ma coloc d'Amsterdam, m'a jasé ça une bonne demi-heure après le show dans le lit, et j'avoue que cette partie de ma vie est floue dans mon esprit... J'essayais fort de soutenir une conversation, mais la bouche molle, ça marche pas. Je lui dormais dans la face, pauvre elle.

Je me regarde le body, à matin, pis je suis un joyeux mix entre Arnold Schwarzengueuguerre (Mon alter-ego) et un mapmonde en 3D. Les bleus envahissent la planète Bodri et les muscles prennent des proportions surprenantes.

Mad dog Bodri is here.

De retour en chambre avec ma chum Enrica, à Almada.

Clisssss c'est beau!

Hier, journée d'amérique, journée de cobaye, journée d'ateeeeennnnte... On est partis de Amsterdams à 10h, vol vers Paris, 2 heures d'attente, vol vers Lisbonne, autobus vers Almada. Drop les bagaglis, pis tramway vers le port.

On nous attends déjà impatiemment, on est déjà des rock-stars ici! La preuve; les garçons de restos nous courent après pour nous faire asseoir dans leurs restos!

Comme on est anti-attrape-touriste (tsé, on développe des antennes, à la longue) on se dégotte un petit resto qui sent bon, avec un serveur vraiment gêné qui passe la soirée à courir tête baissée pour assouvir nos moindres désirs.

Moi; seiche (pieuvre) avec salade de poivrons, vino et mousse au chocolat. C'est bon, mais j'avais tellement faim que j'aurais pu manger des taies d'oreiller que ça aurait goûté bon pareil. Mention spéciale à la mousse au choco qui goûtait le Dunkin Hines pas cuit. mmmmmmmmm. En prime, on regarde la partie de foot Espagne-Hollande. On est contents de l'avoir quittée ce matin, celle-là. J'aime pas ça voir du monde pleurer. Si en plus ce sont des immenses gars blonds, ça devient troublant!

On se termine ça avec porto et Jamieson.

Retour à l'hôtel, dernier verre au bar, on raconte à Julien, "the new one" nos meilleurs souvenirs de tournée. Évidemment, la fameuse soirée à Helsinki ressurgit comme un spectre aux effluves de vomit et de toilettes détruite. Passons.

Là, mais drette là, je m'en vais montrer mon pas-de-tan aux Portugais sua playa. On se fait un voyage organisé.

Je pense que ce que j'aime tant à être en tournée, c'est que je me sens moi-même, je me connais à travers ces amis que je découvre chaque jour davantage. Je ne me sens pas jugée, jamais. Même si je suis une criss de folle. C'est complètement égocentrique, mais ça me donne le goût de me tourner vers les autres. Ces autres-là, ils sont fous aussi. Tristes parfois, compréhensifs toujours, et profondément humains. I like it.

Je m'en vais goûter les sel de mer live.

Ciao!

vendredi 9 juillet 2010

The guy who saved my day, remember?

C'était il y a près de 3 ans. Je prenais un vol Berlin-Genève pour aller voir une amie à Annecy. Le douanier voulait à tout prix que je reste dans son pays, ça a ben l'air. Il me faisait des gros yeux méchants en regardant mon passeport pis ma canne de sirop d'érable. Pour plus de détails, regardez vers le début du blog. Bref, journée de marde, douanier de marde, retard, fouille, patati patatra! Pis il y a un gars qui me demande, de même, l'air de rien, si tout va bien. SI TOUT VA BIEN??? J'avais envie de lui sacrer mon livre en pleine face. Mais là, pour une fois dans ma vie, je suis sortie de mon air bête habituel que je porte dans les lieux publics (ça éloigne les moustiques) pis je me suis dis qu'il essayait juste d'être fin. Pourquoi pas lui rendre la pareille? Faque j'ai rangé mon livre pis on a jasé. Pis jasé. Pis monté dans l'avion. Pis jasé. Pis échangé no I-Pod. (Je vous entends crier "oooooooouuuuuh!" devant tant de dégoulinades romantiques. Mais non. C'était pas ça. Juste une belle rencontre qui a transformé ma journée. Eoghan. Son prénom veut dire "Eugène" en gaélique. What a coincidence!? Il vient d'Irlande. Tsé, check moi la tête pis les freakles! Han? Pour moi c'était mon frère dans une autre vie.

Tout ça pour dire qu'après 2 ans, on a continué de s'envoyer des affaires, de se faire découvrir de la musique. Pis ce soir, il est venu voir le spectacle. Il vit maintenant à Amsterdam. Il a pas changé une miette.

C'est toujours rafraichissant de comprendre ce que les gens ressentent en voyant le spectacle. Moi, ça me ramène à pourquoi je fais ça, et je réalise ce qu'on porte, ce qu'on transmet au public. Pas que je sacralise la chose, juste de rester conscient de ça, juste de réaliser que c'est extrêmement précieux, cet échange. On ne peut pas dire n'importe quoi n'importe comment. On ne peut pas souffrir la complaisance.

Parlant de précieux, notre Dave national s'est foutu une banane dans le cul en mon honneur pendant le show. Je pense qu'il me fait des avances solide... Mais je le trouve juste un peu trop petit. Dommage.

Demain soir on s'organise pour commander de la pizza et louer un bateau pour aller sur les canaux pour le soir de dernière. Yééééé. J'aime la tournée.

Au resto, grosse conversation sur le mariage, ce que ça veut dire pour nous. Je vous déstabilise, hein? Comme quoi on passe pas nos journées à boire pis dire un paquet de niaiseries en se mettant des bananes là où ça fait mal!

Julie est arrivée ce matin, contrat oblige. Elle a failli rater son vol, William, son bébé/fil/bombe/trop cute avait caché son billet. Il voulait pas qu'elle parte! Cuuuuute!!!

3 heures du mat, faut que matante se couche!

Bonne nuit de l'autre bord!

jeudi 8 juillet 2010

Amsterdam, I'm back!!!

Bon bon bon... je suis arrivée à Ansterdam, la ville des millions de bicycles et la ville où il fait bon se sentir petit. Dans le sens que les Hollandais sont grands, tsé. Pi l'heure est au foot, on passe inaperçus, en plus d'être petits... Tout le monde est arrivé hier, donc tout le monde est frais et dispo. Sauf moi, arrivée ce matin, tête dan le cul mais de très bonne humeur, j'ai marché 3 heures cet aprèm. Je sens un tantinet décalée... mai contente contente d'être de retour avec cette gang de fous qui va faire du pédalo dans les canaux d'Amsterdam! Première soirée, première belle soirée... Resto italien, du bon vino, des bon amis... criss, on se croirait chez Pacini. Toute seule dans ma chambre, Julie, ma coloc, n'arrive que demain. Je soigne mon Jetlag pour être top shape.

Demain soir, je ne sais pas si vous vous souvenez, (voir dans mes premiers post) un certain Eoghan vient voir le show... Ce même Irlandais de souche qui m'avait sauvé d'un potentiel internement à l'asile de Berlin à cause d'un gros cave de douanier et d'une canne de sirop d'érable il y a de cela quelques année... Ce Eoghan qui enviait ma vie de voyage et d'arts, qui travaillait pour le gouvernement suisse, et bien il a fait le grand saut, il vit maintenant ici avec sa femme et sa musique! J'ai hâte de le voir!

Voilà pour ce soir, ce petit intermède dans ma vie de fous me fait du bien, les cocos!

dimanche 14 mars 2010

Post mortem

Ben voilà...

Je suis assise dans mon salon, les restes d'une poutine à côté d'une grosse king can de Laurentides. Je porte ma ceinture fléchée et j'écoute "Tout le monde en parle" pour me replonger dans ma joyeuse culture à la vitesse grand V.

Demain, back to the normal life.

On a eu une belle dernière, hier soir à Vienne. La fébrilité de la fin de la tournée dans l'air, on a offert notre coeur aux Viennois.

Ce matin, a bunch of sisi's au petit déjeuner. Rackés, claqués, la face frippée, mais profondément heureux, je pense. J'ai fais de belles rencontres, j'ai eu de nouveaux défis. Revoir Dave danser, c'est indescriptible et tellement inspirant!

Les expressions de la tournée à retenir:

Les Bagaglis (les bagages romains)
Le bag-à-cac (sac à caca, et oui, on y revient toujours)
Fo-kou-miiiiiii (voir Natasha)
Je n'ai jamais autant parlé de caca avec des gens. Jamais.
Ça me laisse un souvenir brun.
Ah oui: pour Daniel: "I can't stand another niiiiiight without youuuuuuuu!!!!""" (toune d'entrainement qui reste éternellement dans la tête)

Les moments forts:

La fête de Sara chez le marocain
La face de Dorian quand il réalise qu'on rit de lui
Demander à Bernard de trouver des substances illicites... (Pas moi! Les gars...)
Les parties de hockey des olympiques et celles des Canayens à 3h du mat.
Mes 3 colocs (oui, vous constituez à vous 3 un moment fort!!!)
Les 2 québécois découverts dans le public le sir de la dernière
Dave qui se sort un banane du derrière durant un show
Il y en a mille autre...

Mais là, après 12 heures de voyage, j'ai le cerveau légèrement ralenti...

Demain pour e reste de ce post-mortem!

En espérant ne pas me réveiller à 4h du mat demain!

xx

vendredi 12 mars 2010

Imminente angoisse

Première Viennoise de Un peu de tendresse bordel de merde ce soir.

On est tous fatigués, on est tous rackés.

Le rhume cours parmi nous.

Renaud a été assez malade ces derniers jours. Il a torché quand même.

Alexandre a une voix de vieille alcolo sul'gin.

On ne compte plus nos bleus ni nos carpet burn.

Luche essaie de nous convaincre d'aller dans un club de drags.

MAIS tout le monde est de bonne humeur dans la salle à manger exigüe où on déjeune tous ce matin. Dave nous raconte ses années (!!!) de travail au Mcdo. On joue avec Dorian, qui est complètement obsédé par les lumières. Il ne reste que 2 jours.

L'angoisse du retour, l'envie du retour. Ça nous habite tous un peu plus à chaque heure qui passe. La vie reprendra son cour avec les bills à payer, les amis à retrouver, la famille, la vie réelle, quoi.

Je ne ferai pas mon post-mortem tout de suite. Ce n'est pas fini, il reste 2 spectacles. Mais j'appréhende la fin de la tournée, c'est sûr.

mercredi 10 mars 2010

Le pervers

Ouuuuuuhhhh....
Il est de ces soirées...
Hier soir, première Viennoise de La Pornographie des âmes. Notre corps était sur scène, mais notre tête était dans le public. Ce n'était pas un mauvais show, mais un paquet de trucs weirds se ont passé. Au tout début, un gros "beep" sonore et vraiment tannant à retenti dans le théâtre durant de longues minutes. Dans ce temps-là, j'imagine très bien Benoit (son) et Alex (lumières) eb train de se faire aller les méninges à cent mille à l'heure pour dénicher le problème et le résoudre. Ensuite, on a été bombardé de photos dans la première partie du spectacle, chose qui ne se fait pas. Si tu es en train de prendre des photos, vois-tu le spectacle qui se joue derrière ton appareil? Il y a même un twit qui a filmé le show! Je vous raconterai cet épisode un peu plus tard, je dois sauter dans la douche pour aller rendre visite à Sisi dans son château!

À plus tard!

dimanche 7 mars 2010

A bunch of sissi's in Vienna...

Journée weird...

Ce matin, départ de Düsseldorf, je lis les statues facebook de tout le monde de la compagnie qui démontre à quel point on a hâte de partir de là...

Katia se rend compte en regardant son billet d'avion qu'elle ne part pas par le même avion que nous à 12h25 mais par celui de 16h00.

Notre chambre est laissée dans un état de pur chaos... pauvre femme de chambre.

À l'aéroport, je me claque un gros mcmuffin pour éponger LE verre de vin que j'ai bu la veille, et pourtant je me sens comme si j'en avais bu une bouteille... aaaah l'âge.

On arrive à Vienne, on prend le taxi vers l'hôtel et on oublie Dany à l'aéroport.

Katia, Patrick et Benoit prennent un taxi dont le chauffeur est hystérique et violent...

On va manger des schnitzels dans une brasserie et on se fini ça au mcdo avec un clisse de gros sunday... influence néfaste de Frédéric. Mon estomac crie "mayday".

L'hôtel est dans un coin vraiment chouette de la ville. Des galeries d'art contemporain, des musée, l'opéra, un marché aux puces, des boutiques trop cool! AAAAAAHHHHHHH!!!!!!!! Quelle belle fin de tournée en perspective! Je vais devoir acheter une autre valise si ça continue!

La grande star de la ville c'est Sissi l'impératrice. Je me plais à penser que je porte l'un de ses prénom! Voici un petit topo;

Élisabeth Amélie Eugénie de Wittelsbach (24 décembre 1837 à Munich - 10 septembre 1898 à Genève), née duchesse en Bavière, épousa l’empereur François-Joseph Ier et fut impératrice d’Autriche (1854–1898) et reine couronnée de Hongrie (1867–1898). Elle est universellement connue sous le surnom de Sissi, bien que la graphie autrichienne soit Sisi.

Si vous voulez d'autres détails sur son destin tragique, voici un lien pour wikipédia qui donne une bio vraiment intéressante. Il existe aussi un film mettant en vedette Romy Schneider.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_de_Wittelsbach
http://www.youtube.com/watch?v=JKs0sY6Ddtw

samedi 6 mars 2010

Tendre claque

Première Tendresse à Düsseldorf hier soir.

Dave n'a pas pu faire le show parce qu'il s'est coincé un muscle dans le cou. Dans ce temps-là il faut replacer chaque numéro das l'espace parce que ça change beaucoup les endroits ou chacun doivent se placer. Nous avons tous de petites tâches à faire et il faut redistribuer. Julie est reparti avant-hier rejoindre son petit pou, et hier c'était la fête de Katia et Karina... Belle soirée au resto de m... du théâtre.

Montée de lait no 1 de la tournée; LES ESTI DE SERVEURS INEXISTANTS DU RESTO DU THÉÂTRE, ON PEUX-TU EN CLONER UNE COUPLE OU LEUR GREFFER UN CERVEAU, SIMONAC??? Non mais, jamais vu un service aussi pépère et un barman d'aussi mauvaise foi. Ils nous surchargent chaque soir, se mélangent immanquablement dans nos commandes, nous oublient, nous servent 45 minutes trop tard, la faim est déjà passée-oubliée-avalée. Calvaire, ils ont de l'expérience, non? On a fomenté un plan complètement machiavélique pour ce soir; on va réserver comme tous les soirs, mais on va se pousser ailleurs! GNAC! GNAC! GNAC!!! (Bon, c'est tout ce qu'on a trouvé... c'était ça ou leur lancer des ballounes d'eau.)

Public difficile d'approche, hier soir. Un peu friskounet, pas beaucoup de réaction. Sabrina a travaillé fort pour les réveiller, mais il fallait la voir à la fin du show s'assoir au sol en leur disant qu'ils ne verraient pas la fin du spectacle s'ils ne faisaient pas la vague pour elle. Chapeau! J'ai encore pleuré durant sa crise finale...

Aujourd'hui, dernière de la Tendresse à Düsseldorf, demain VIENNE!!!

J'ai tellement hâte de visiter cette ville. Enrica m'a dit qu'un château était situé près de notre hôtel. Je vais aller me prendre pour une princesse, tient, ça va me faire du bien.

Il y a de la neige au sol, ce matin. Ça me rappelle qu'un petit peu de printemps est apparu au Québec, et que 'ai hâte de le revoir, ce pays de slush. J'ai surtout hâte de voir ceux qui habitent dedans.

Dans la section coq-à-l'âne;
1- Les kebabs allemands sont les meilleurs au MONDEEEEEUUUUUU!!!!!
2- J'ai mal à ma fesse droite, mais ne vous faites pas d'idées, esprits tordus, c'est qu'on se la claque fort pendant le spectacle.
3- À lire: Nikolski, de Nicolas Dickner